Cette église qui se situe dans un charmant écrin de verdure et qui fait face au château de Créans date des XIème et XIIème siècles.  

Elle est constituée d'une nef qui s'ouvre sur un chœur plus étroit terminé par une abside en demi-cercle. La voûte du choeur,dite en cul-de-four, est couverte d'une toiture originale en tuiles creuses (fréquente dans le Baugeois voisin) et la tour-clocher date de 1699. 
 

     
Ci-dessus : voûte de la nef, tableau du retable du maître autel, maître autel flanqué
de deux niches latérales dédiées à Saint Léonard et Saint Symphorien



Ci-dessus : les 3 retables de la chapelle de Créans.
Au fond maître autel avec tableau représentant la descente de croix.
Au premier plan à gauche retable de la Vierge à l'enfant et retable de St Sébastien à droite


A l'intérieur se trouvent trois retables du XVIIème siècle dans la nef et le chœur, les autels en marbre noir de Sablé Sur Sarthe et en pierre peinte en faux marbre étant identiques. Les retables sont ornés de statues du XVIème siècle : Saint Symphorien et Saint Sébastien en bois , ainsi qu'une Vierge à l'Enfant en pierre, le tableau central représente une Descente de Croix. Le tableau est probablement contemporain du retable. Cette oeuvre est inspirée du tableau de Rubens de la cathédrale d'Anvers (composition d'ensemble) et de celui de Jean Jouvenet (position du Christ).
 

     

Ci-dessus : statuaire du XVIème siècle, de gauche à droite :
Saint Léonard, Vierge à l'enfant, Saint Sébastien, Saint Symphorien.


A la voûte de la porte de droite sont accrochés des ex voto :  il s'agit de vêtements d'enfants déposés pour remercier Saint Léonard traditionnellement imploré contre le carreau (La maladie du carreau ou mal de l'an est la dénomination populaire de certaines maladies abdominales infantiles où le ventre est gros et dur).


Ci-dessus ex votos suspendus (vêtements d'enfants)
en signe de gratitude à St Léonard pour une guérison (maladie du carreau)

 La sacristie aménagée au fond de l'abside est accessible par deux portes latérales.

Quatre croix funéraires en pierre du XVIIème siècle (provenant du cimetière qui entourait l'église) se situent aux angles du porche de la tour-clocher.

Mentionnée au XIe siècle, l'église dépendait primitivement de l' abbaye du Mont-Saint-Michel. Du XIe ou du XIIe siècle, elle conserve sa nef et son choeur, qui se termine par une abside semi circulaire. Les baies de la nef et du choeur furent refaites dans la seconde moitié du XVIIe siècle, pour éclairer les retables construits alors. De cette époque, date probablement le lambris de couvrement de la nef. En 1699, un clocher-tour fut élevé contre la face occidentale de la nef par le maître maçon Michel Goguelet, originaire de la localité voisine de Mareil-sur-Loir. Avec la Révolution, la paroisse fut réunie à celle de Clermont et l' église fut réduite au rang de chapelle. L'édifice fut considérablement remanié vers 1905 par l' architecte Henri Laffillée qui a reconstruit le choeur en en respectant, pour l' essentiel, la disposition primitive dont, notamment, sa couverture en tuiles creuses.

  

 




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